La nouvelle économie du nouveau monde

La soi-disant pandémie de Covid-19 avait entre autre pour objectif de détruire la vieille économie pour en reconstruire une nouvelle plus mieux encore. Je pense qu’elle sera vraiment innovante pour le coup. Regardons ce qui se passe dans le monde pour tenter de deviner à quoi elle ressemblera.

Un refrain insistant revient depuis plusieurs années : « sacrifiez-vous pour autrui ». En effet, il faut se priver de tout pour sauver la planète. Il faut se s’emprisonner à domicile, se masquer, se faire régulièrement défoncer le nez et se vacciner pour protéger les plus fragiles. Il faut renoncer aux repères sociaux pour inclure les minorités. On n’est plus la mère d’un enfant, on est son parent 1 ou parent 2. Quand une activiste est violée par un migrant, elle ne porte pas plainte, sinon le pauvre chéri risque l’expulsion. Tant pis s’il fait d’autres victimes par la suite, les femmes doivent encaisser la violence avec abnégation pour qu’il n’aie pas d’ennuis. Il faudra se passer de chauffage et de nourriture lors de l’hiver 2022/2023 par solidarité envers les Ukrainiens en guerre.

D’ailleurs le ministre de l’économie vient d’avoir une brillante idée. Puisque l’énergie va coûter cher, les plus démunis seront les plus pénalisés. Soyons solidaires. Au lieu de payer simplement notre facture de gaz ou d’électricité, on pourrait verser un pourcentage de notre salaire. Plus on gagne, plus on paye, indépendamment de notre consommation. Ainsi les pauvres pourront se chauffer pour une modique somme ou même gratuitement. Je crois bien que c’est ça, la nouvelle économie du nouveau monde.

Petit rappel. Jusqu’à présent, l’économie a toujours été basée sur la consommation. Si j’ai besoin d’un bien ou d’un service, il faut que je paye pour en disposer. Avec les progrès de la technologie, nous aurions pu bénéficier d’un certain confort sur la terre entière. Nous aurions pu en profiter pour explorer les mystères de la vie.

Oui mais non. Les kratopathes, les assoiffés de pouvoir, ont besoin de gagner encore et toujours plus d’argent. Ils se sont donc débrouillés pour qu’on sur-consomme afin de les sur-enrichir. Maintenant la terre croule sous les déchets. Le sol, l’eau, l’air... tout est pollué. Il faut arrêter de surconsommer. Mais les kratopathes ne peuvent pas renoncer à leur croissance financière irrationnelle. Il ont besoin de s’enrichir encore plus. C’est pathologique. Comment gagner plus d’argent, tout en réduisant la consommation ? La solution, c’est de vendre de l’émotion à notre égo.

D’abord, les médias subventionnés mènent une intense campagne de culpabilisation. Ensuite le gouvernement annonce une mesure qui nous donne bonne conscience. Enfin, les grands commerçants piochent allègrement dans nos poches, grandes ouvertes par solidarité. Exit la société de consommation, voici la société de l’altruisme. Voilà comment s’enrichir sans pousser à consommer. La nouvelle économie est bien plus rentable que l’ancienne puisque le commerçant ne livre quasiment rien au client.

Notons que la mesure gouvernementale peut être disproportionnée et irrationnelle, sans forcément résoudre le problème culpabilisant matraqué par les média. Et si le peuple se montre réticent, une loi contraignante peut forcer l’altruisme. Elle sera peu critiquée car refuser de se sacrifier pour aider autrui, c’est de l’égoïsme doublé de méchanceté, n’est-ce pas ? Qui voudrait d’une telle étiquette en société ?

L’économie basée sur l’altruisme. D’où peut bien venir une telle idée ? Peut-être de l’évolution de la société au XXème siécle. Auparavant, la rigueur sociale, la morale religieuse et la propriété privée étaient des valeurs quasi sacrées. Ce socle s’est effrité pour finalement voler en éclat dans les années 70 où beaucoup on tout lâché pour vivre une vie de bohème, pour rechercher la communion avec la Nature, explorer d’autres cultures… Les spiritualités orientales, qui prônent la destruction de l’égo, ont séduit des millions d’occidentaux. Bien avant cela, il y a eu la montée du communisme et du socialisme, l’Abbé Pierre, Emile Zola, l’indépendance des colonies...

Plus récemment, repensons au succès phénoménal des grands élans humanitaires. Le mouvement Peace & Love. USA for Africa. Les Restos du Coeur. Live Aid. Le mode de vie végétarien ou végane. La divinisation de Mère Thérésa malgré les nombreuses polémiques qui ont émaillé son parcours. Les grandes ONG brassent tellement de fonds que le recrutement de donateurs est devenu un métier.

La maison bien agencée est devenue moins prioritaire que la recherche de l’harmonie intérieure. Équilibre et détox sont devenus les maîtres mots des magazines de bien-être. Mais on se rend vite compte que pour profiter pleinement de la paix intérieure, il vaut mieux que l’extérieur soit aussi en paix. Sinon il est difficile de relâcher la vigilance et les tensions inhérentes. Le lâcher-prise est plus aisé dans un monde apaisé. Par conséquent l’exploitation et la violence font de moins en moins recette. La solidarité et la paix ont le vent en poupe.

Dans ce contexte, il est tentant de polluer le mental avec des tourments artificiels, pour ensuite proposer au cœur une échappatoire apaisante, pure et prête à l’emploi. Facile à mettre en œuvre : il suffit d’ouvrir son portefeuille ou de donner ce qu’on possède.

Mais en 2020, une limite a été franchie. Le gouvernement exige de sacrifier son propre corps pour venir en aide au plus fragiles. Ce type d’altruisme n’ayant eu que très peu de succès au départ, il a fallu rapidement passer aux lois contraignantes.

Une partie de la population s’est révoltée. Celle-là même qui tient le plus à sa paix intérieure. Il faut tout de même admettre que la gentillesse radicale n'est pas source de paix, ni d'équilibre. Elle s'éloigne de la modération et de la juste mesure qu'il convient d'appliquer en toute chose. En 2021 et 2022, on a effectivement vu les gentils radicalisés, se laisser aller à des propos violents et des actes contraires à l'altruisme qu'ils prétendent afficher. Le pire ayant été la suspension sans salaire des professionnels refusant la vaccination contre le Covid19. Affamer les récalcitrants en les abreuvant d'insultes. L'altruisme forcé du nouveau monde, nous promet des lendemains bien sombres.

La guerre en Ukraine a momentanément pris le relais du Covid19 pour maintenir la pression de l’altruisme et forcer un changement de comportement dans les mentalités. Des pénuries à peine crédibles sont organisées pour habituer progressivement la population aux privations quotidiennes.

Le message est simple : « laissez-nous vous dépouiller de tout pour sauver le monde ».

Jusqu’où iront les gouvernants pour imposer l‘économie de l’altruisme ? Jusqu’où iront les opposants attachés à leur liberté ? L’un comme l’autre sont allés trop loin pour renoncer.

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