La guerre virtuelle

De plus en plus de personnes constatent les incohérences dans le discours scientifique inhérent au Covid-19, ainsi que la disproportion des décisions politiques par rapport à la gravité de la situation sanitaire. La connivence mondiale, consistant à adopter le même type de mesures, en même temps, dans tous les pays, est suspecte. Beaucoup soupçonnent l’existence d’une manœuvre concertée à l’échelle planétaire. Si c’est le cas, tous se posent la même question : pourquoi ? Aucun dirigeant n’a intérêt à détruire l’économie de son propre pays.

Observons. Les mesures sanitaires ne protègent pas "les plus fragiles". Au contraire. Femmes enceintes privées d’oxygène au moment de l’accouchement avec risque de complications. Déclin cognitif des personnes âgées socialement isolées. Sans-abris menacés par les forces de l’ordre et privés des subsides de la mendicité. Enfants en bas-âge qui ont des difficultés d’apprentissage de la langue et des émotions à cause du visage adulte masqué. Malades chroniques privés de soins médicaux. Futurs malades graves, privés du diagnostic précoce salvateur. Interventions chirurgicales urgentes reportées. Scolarité bouleversée. Chercheurs d’emplois, contrats courts et intérimaires qui perdent des opportunités professionnelles. Faillite des petits commerces et des artisans. Risque de suicide parmi les individus fragilisés. Regain des maladies contagieuses négligées. Famines potentielles dans les pays en voie de développement…

Pendant ce temps, la fortune des hommes les plus riches de la terre, a bondi de plusieurs milliards de dollars en quelques mois seulement. Les laboratoires pharmaceutiques se livrent à de belles performances en bourse. En 2020, les startups du digital ont levé plus de fond qu’en 2019. Étrange. Comment les financiers peuvent-ils investir alors qu’un terrible déclin économique menace ?

Il est étonnant qu’Emmanuel Macron utilise un vocabulaire guerrier pour exhorter la population à se sacrifier pour "protéger les plus fragiles". Pourtant les mesures sanitaires affectent en priorité ces "plus fragiles" et favorisent les plus forts, aussi bien au niveau économique que sanitaire. Que se passe-t-il ? Et si nous étions réellement en guerre ? Quels seraient les deux camps ennemis ?

D’habitude, la guerre oppose deux nations. Les chefs d’état envoient leurs populations se faire trucider. Le massacre fait table rase de tous les conflits sociaux. Les marchands d’armes en profitent pour faire fortune. Après la guerre, il faut reconstruire les bâtiments et les infrastructures alors les grands acteurs du BTP se remplissent les poches. Il faut aussi relancer l’économie. Les puissants financiers sont les seuls à pouvoir investir donc ils s’approprient les commerces et les moyens de production.

Cela fait des années que les économistes alertent sur l’effondrement inévitable de l’économie et du système bancaire en surchauffe. Lorsqu’un pays va mal, rien ne vaut une "bonne guerre" pour remettre tous les compteurs à zéro et placer les plus fortunés en situation de monopole. N’est-ce pas ce qui est en train de se produire ?

Grâce au confinement, les états du monde entier simulent les effets d’une guerre au niveau économique. Les discours officiels parlent d’un conflit entre l’humanité et le virus Sars-Cov-2. Les "outils de combat" sont fabriquées par la science et la technologie. D’une part l’industrie informatique fournit les "armes digitales" pour garder le contact, tout respectant le confinement et la distanciation sociale. D’autre part il faut des remèdes pour soigner la maladie et un vaccin pour éradiquer le coronavirus. L’industrie pharmaceutique fabrique les "armes chimiques" requises. Lorsque la "guerre" sera finie, il faudra reconstruire le tissu économique ravagé. Les investisseurs ne manqueront pas. Tous les moyens de production et de commercialisation appartiendront à la poignée de privilégiés qui est en train de s’enrichir grâce à la crise.

Lorsqu’une guerre éclate, les véritables motivations et enjeux sont cachés. Le féroce ennemi, agité sous les yeux du public, n’est qu’un vulgaire épouvantail, destiné à gonfler les cœurs d’émotions humanistes, héroïques et fédératrices. L'assaillant Sars-Cov-2 n'est qu'un bouc émissaire. Quels sont les deux camps opposés ?

Cherchons les gagnants et les perdants. Les victimes du conflit devraient logiquement manifester leur désarroi. Qui s’insurge le plus contre la dictature sanitaire ?

Les partis politiques et le syndicats sont relativement silencieux. C’est logique. Le discours officiel prétend que le but de la dictature sanitaire est de sauver "les plus fragiles". Les acteurs politiques doivent défendre les plus démunis. Ils ne peuvent que se taire, approuver, collaborer. Pire encore. Soucieux de critiquer le manque d'humanisme du pouvoir en place, ils accusent le gouvernement de ne pas en faire assez. Faut-il comprendre qu'ils souhaitent une dictature encore plus sévère ?

Par contre, le peuple de droite, les capitalistes, les nationalistes et même les libéraux, dénoncent une atteinte à leurs revenus, à leurs outils de travail, à leurs projets, à leurs propriétés, à leurs libertés, à leurs droits fondammentaux. Ils sont indignés par le saccage du fonctionnement démocratique. Première piste intéressante : le capitalisme, le libéralisme et la démocratie sont attaqués. Qui pourrait profiter de leur destruction ?

Est-ce le libertarianisme ? Il s’agit d’une idéologie qui considère que toute personne a le droit de jouir librement de ce qui lui appartient, sans être emmerdé par des lois chiantes. Les plus radicaux considèrent par exemple que des parents peuvent laisser leur enfant mourir de faim ou le vendre en esclavage, puisque leur progéniture est une propriété privée dont ils ont la totale jouissance.

Est-ce que le clan des libertariens est en guerre contre la société moderne ? C’est fort probable. Rappelons nous que les mesures actuelles portent atteintes aux libertés fondamentales, garanties par la loi et la constitution. Les libertariens souhaitent justement la destruction des règles et des institutions.

Un monde libre, enfin débarrassé des entraves administratives absurdes, édictées par des hommes corrompus. Quel beau rêve ! En théorie du moins. En pratique, les plus puissants imposeront leur loi personnelle, sans qu’il y ait le moindre contre-pouvoir. Si la démocratie est la dictature de la majorité alors le libertarianisme a des relents de Moyen Âge. C’est la dictature du plus égoïste, du plus ambitieux, du moins scrupuleux. Le libertarianisme est pire que la monarchie car les rois devaient au moins rendre des comptes aux dieux qui leur avaient octroyé le pouvoir, tandis que le libertarien ne reconnaît aucune autorité, en dehors de son propre désir.

Pour l’élite mondiale, seule compte la soif de pouvoir, quitte à piétiner des monceaux de cadavres innocents. C’est exactement ce qui se passe. Malgré les appels à la raison, lancés par des milliers d’experts du monde entier, les chefs d’états font la sourde oreille et poursuivent leur "guerre" virtuelle, en prétextant la sauvegarde de l’espèce humaine. Il faut beaucoup d’argent pour se faire élire, n’est-ce pas ? Ce sont donc les plus riches qui décident d'adouber ou de disgrâcier nos dirigeants.

Oints par la science toute-puissante, couronnés par les infaillibles dogmes scientistes, les libertariens brandissent le sceptre de la technologie, pour faire plier les gouvernements et diriger les peuples comme du bétail. Les outils censés nous servir, nous asservissent. Le monde a vu avec surprise un président en exercice, censuré par les réseaux sociaux et les médias. Que ses opinions aient été justes ou non, ne change rien au fait que pour la première fois depuis l’histoire de notre civilisation, des entreprises privées peuvent ouvertement couper la parole au dirigeant de l’état le plus puissant du monde, comme bon leur semble, sans que rien ni personne ne puisse s'y opposer. Que nous réserve l’avenir ?

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