Troubles cognitifs

Je suis très dubitative face au découpage arbitraire que la psychiatrie applique en matière de maladie mentale. Si vous vous comportez d'une certaine façon vous avez telle étiquette. Si vous vous comportez d'une autre façon vous vous retrouvez avec une autre étiquette. Cette façon de procéder pose problème. Certaines personnes sont difficiles à classer, soit parce que leurs symptômes pourrait les rattacher à plusieurs catégories, soit parce qu'il leur manque des symptômes pour être classables.

J'ai envie de me baser sur le modèle Matière-Energie-Conscience pour y voir plus clair. En effet en cas d'agression, on peut capituler, fuir ou attaquer. Une personne atteinte de troubles cognitifs peut donc avoir recours à ces stratégies de défense pour faire face à ses propres difficultés.

Je pense que la personne qui capitule face à ses troubles cognitifs est généralement qualifiée d'autiste. Incapable de communiquer correctement avec le monde. Prostrée, rêveuse ou agressive, elle est enfermée dans son monde.

Une personne qui fuit va souvent se tourner vers les disciplines intellectuelles pour nier ou contourner ses déficiences. Elle vivra constamment dans la peur car il lui manque des éléments pour se percevoir et s'adapter à la vie. Cette personne sera plutôt classée dans la catégorie Syndrome d'Asperger. Les disciplines régies par des règles strictes, comme les sciences ou l'informatique, lui permettent d'interagir avec le monde via un cadre rigide, déterministe, donc sécurisé.

Qu'en est-il des personnes qui attaquent ? Qu'en est-il de ceux qui utilisent activement leurs déficiences comme une arme dans la vie quotidienne ? Je pense que ces individus échappent complètement aux radars de la psychiatrie.

Ces personnes ne se remettent pas en cause. Elles refusent d'admettre leurs carences. Elles savent que quelque chose leur manque mais il est hors de question de chercher quoi. Elles vont donc généralement estimer légitime que leur entourage abaisse son niveau cognitif et comportemental. Elle vont forcer les gens à régresser pour fonctionner selon leurs critères restreints. Elles ressemblent à des blessés munis de béquilles qui exigent que les autres ralentissent afin que tout le groupe avance à leur vitesse réduite.

Dans la mesure où elles privilégient l'attaque, ces personnes apprécient les situations conflictuelles. Lorsque tout va bien, il faut piloter, anticiper, planifier... Bref il faut réfléchir, cela risque de révéler leurs déficiences. Par contre lorsque tout va mal, elles peuvent vociférer, taper du poing sur la table, imposer des décisions superficielles arbitraires pour parer hâtivement au plus pressé. Ces gens se débrouillent donc pour que rien ne soit jamais organisé ou structuré car dans les situations de crise, ils se sentent comme un poisson dans l'eau.

Leurs troubles cognitifs ne seront jamais diagnostiquées comme c'est le cas pour les deux autres catégories. Ils seront juste taxés d'autoritaires, de petit-chefs bas de plafond, de manager qui prend des décisions à la con... Et ça n'ira pas plus loin. Ces personnes sèment la désolation dans la société. Le respect de la sacro-sainte paix sociale exige que personne ne tente de les confronter à leurs limites pathologiques.

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