Moteurs émotionnels

Pourquoi ai-je l'impression qu'il existe plus d'émotions négatives que d'émotions positives ? En faisant la liste des émotions de base, on peut citer la peur, la colère, la tristesse et la joie. Si on veut faire preuve de mauvaise foi, on peut tricher en disant que la joie se décline en extase, béatitude, contentement, satisfaction... Ce ne sont que des nuances d'une même émotion. Alors que la peur, la colère et la tristesse sont trois choses complètement différentes qui ont également leur propre multitude de nuances. La réponse est simple et logique lorsqu'on se base sur le modèle Matière-Energie-Conscience.

Il faut déjà commencer par se rappeler que l'énergie se manifeste de 2 façons : attraction et répulsion.

ouiLorsqu'une attraction s'exerce, nous sommes attirés vers quelque chose. Il y a un seul chemin direct. Les aléas de la vie peuvent nous obliger à faire des tours et des détours mais la direction reste la même car le but est unique. La situation remporte notre adhésion.

nonLorsqu'une répulsion s'exerce, nous sommes repoussés par quelque chose. Mais où aller ? Comme le but est de s'éloigner alors on peut aller n'importe où. Une infinité de directions s'offre à nous. Elles sont toutes valables.

Nous emprunterons un chemin en fonction du contexte et de nos capacités, nous pourrons même changer plusieurs fois de chemin, l'essentiel étant qu'il continue de nous éloigner de ce qui nous repousse.

joieLe jour où nous sommes dans une situation plaisante, nous avons envie qu'elle se prolonge, qu'elle s'intensifie, qu'elle prenne de l'ampleur. Cette situation génère de la joie. Nous n'avons aucune raison d'éprouver autre chose puisque nous voulons aller vers le contexte positif qui s'offre à nous. Nous allons vers une seule direction, celle qui nous attire et qui nous fait du bien. Le chemin est unique dans l'attraction.

tactiquePar contre le jour où une situation déplaisante se présente, nous avons envie qu'elle prenne fin. Quoi faire ? N'importe quoi, pourvu que la douleur s'arrête au plus vite. Le nombre de voies est infini dans la répulsion mais ellles peuvent être classées en trois catégories car en cas d'agression, nous pouvons réagir par la capitulation, l'attaque ou la fuite.

Lorsqu'on capitule, les défenses s'effondrent, on se rend, on cède, on se laisse déposséder.

Lorsqu'on attaque les forces sont mobilisés, le niveau d'énergie est au maximum, les sens sont en alerte.

Lorsqu'on fuit, on met tout en oeuvre pour ne plus percevoir la situation dououreuse, on regarde ailleurs.

emotionsAinsi le jour où nous sommes dans une situation déplaisante, nous avons envie qu'elle s'arrête.

En fonction de notre disposition et du contexte, nous ressentons alors la tristesse dans un élan de capitulation, la colère dans la préparation de l'attaque ou la peur dans l'optique de la fuite.

Cela donne l'illusion que le nombre d'émotions négatives est plus élevé

Ainsi une situation favorable débouchera sur une seule catégorie d'émotions, là où une situation défavorable en générera trois. L'émotion est le moteur qui permet d'avancer dans la vie. Il est donc évident qu'il est préférable d'être mis en mouvement par la joie car il est plus simple et plus sûr de cheminer sur une voie unique. Tandis que la peur, la colère et la tristesse peuvent avoir des issues incertaines, sans compter la confusion et l'épuisement dûs à l'errance parmi les multitudes de chemins de la répulsion.

La répulsion du "non" disperse nos ressources dans la négativité

L'attraction du "oui" concentre notre énergie sur un objectif

Soulignons un cas particulier. Lorsque le contexte négatif se situe à l'extérieur d'un objet, l'énergie interne s'éloigne des bords et converge donc vers le coeur de l'objet, vers un point unique. Tandis que si une situation positive se présente, l'énergie va jaillir dans une infinité de directions vers les bords, en vue de migrer vers l'extérieur.

La règle de l'attraction répulsion est donc inversée dans ce cas, parce que le centre d'attraction / répulsion n'est pas un point mais une limite, les limites de l'objet.

émotion interne

Le repli sur soi restreint nos ressources

L'expansion vers l'extérieur décuple notre énergie

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